Nos lieux de dévotion à Marie
La mère de Jésus tient une place particulière dans notre cœur.
Elle symbolise la femme, la maman, celle qui s’est abandonnée à Dieu, celle qui a fait confiance, celle qui a souffert, celle qui a donné Dieu au
monde.
Elle est proche de nous et par là, elle personnifie l’Eglise.
Nos paroisses comptent de nombreux lieux de dévotion à la Sainte Vierge.
En particulier, l’église et la paroisse du Moulin à Vent sont dédiés à Notre Dame de l’Assomption.
Pendant le mois de mai, depuis de nombreuses années, des récitations du chapelet ont été organisées devant deux potales et un oratoire répartis dans les
quartiers de Bouge. Nous vous les présentons ci-après.
Eglise Ste Marguerite
Vierge à l’enfant avec sceptre (mur nord de la chapelle de la nef occidentale)
Copie d’une statue de l’église de Furnaux ou du monastère d’Ermeton-sur-Biert.
Réalisation vers 1980 sous le ministère du curé de l’époque, l’Abbé Liessens.
La statue de Notre‑Dame de l’Assomption (église du Moulin à Vent)
L’abbé Hubert ne voulait pas reprendre la statue de Notre-Dame de l’Assomption de l’ancienne église.
De facture traditionnelle et polychrome, elle ne correspondait pas à la simplicité du nouveau sanctuaire. Il commanda donc une statue à Elisabeth Barmarin (voir annexe 13), artiste connue du grand public par des sculptures urbaines ou par des statues sacrées telles que les Vierges de l’église de Gedinne ou de l’abbaye d’Orval…
La statue fut bénite et présentée à la paroisse le 8 mars 1970, également dimanche de la Laetare.
Devant le scepticisme de certains paroissiens, l’abbé Hubert leur dit :
Nous avons besoin d’explications pour bien comprendre la pensée de l’artiste, pour accueillir le message qu’elle a fait passer dans sa sculpture. …Cette sculpture, il faut la regarder, la détailler longuement pour la découvrir et enfin l’accueillir. C’est l’œuvre d’une personne qui a essayé de faire passer sa foi.
L’artiste commenta ainsi son œuvre :
Devant cette image de Notre‑Dame de l’Assomption, prenez un moment d’attente, laissez votre regard se poser sur elle.
Ne pensez pas à toutes les représentations du même sujet que vous avez déjà vues ; il y a en art de multiples façons de s’exprimer. Ici, le sculpteur à partir d’une forme très simple, s’accordant à l’architecture dépouillée de l’église nous montre Notre‑Dame le visage tendu vers le ciel, les pieds ne touchant plus qu’à peine le sol.
Le visage volontairement peu déterminé échappe ainsi à une ressemblance quelconque trop précise laissant à chacun la liberté de le reconnaître avec sa propre sensibilité.
Une main, un peu écartée du corps, participe par son geste à l’émerveillement de ce que découvrent les yeux. Il n’y a là ni mouvements accentués, ni détails vestimentaires, parce qu’ils n’auraient rien ajouté à l’expression cherchée :
la montée glorieuse de la terre vers le ciel de la mère de Jésus, préfigurant notre propre destination.
Vierge de la façade de l'église de Moulin-à-Vent
Sanctuaire Notre Dame de Beauraing
Abbé Guisset
Le 31 août 1947, l’abbé Guisset fêta le jubilé de ses 25 ans de prêtrise et de sacerdoce à Moulin-à-Vent par une grand-messe en plein air sur la place
communale (actuellement place Baudouin Ier).
L’autel de campagne utilisé pour les processions était adossé à la façade de la maison communale.
Lors de cette cérémonie d’adieu, il bénit l’oratoire de Notre-Dame de Beauraing qu’il venait d’établir au numéro 35 de la rue St Luc.
L’abbé Guisset resta curé de Belgrade jusqu’à sa mort en 1958, à l’âge de 59 ans.
Une pierre en reconnaissance du travail qu’il a effectué au Moulin-à-Vent a été placée par la paroisse à l’oratoire de la rue
St-Luc.
Merci à madame Dujardin et M. l'Abbé Pierre Dujardin de prendre soin de cet oratoire depuis de nombreuses
années.
Nos potales
Pendant la dernière guerre, de nombreux soldats et civils de Bouge furent déportés en Allemagne. L’abbé Guisset curé de Bouge Moulin à Vent décida de dédier la paroisse à la Vierge Marie et incita les paroissiens à la prier pour lui demander de protéger Bouge et ses prisonniers.
Au début de la guerre, il établit sur une petite parcelle de terrain cédée par la commune un petit oratoire au carrefour de la rue de la
Chapelle (actuellement rue du Sanctuaire) et de la rue du Centenaire (actuellement Avenue Baudouin 1er).
La statue de la Vierge était posée sous un abri en bois ouvert à tout vent.
Des prières collectives y étaient organisées périodiquement pendant la guerre et comptaient de nombreux participants qui récitaient le
chapelet ou le rosaire.
Une niche en briques fut construite dans les années 1960 pour abriter la statue des intempéries.
La statue d’origine ayant été cassée par un vandale fut remplacée par une Vierge de Lourdes trouvée en brocante.
Merci à monsieur Mynsbergue qui entretient et fleurit cette potale depuis de nombreuses années.
NB : Potale est un belgicisme qui dérive du mot wallon « potè » signifiant petit trou – cavité
Petit oratoire au carrefour de la rue de la Chapelle (actuellement rue du Sanctuaire) et de la rue du Centenaire (actuellement Avenue Baudouin 1er).
Il semble que la potale au 45 rue Sergent Delisse aurait été construite par le premier propriétaire de la maison dans le courant des années
70.
Merci à Anita Lemoine qui entretient et fleurit cette potale elle aussi depuis de nombreuses années.